Le revers face au Barça trace encore plus en pointillé l’avenir de
Rafael Benitez au Real Madrid. Zinédine Zidane doit-il saisir
l’opportunité qui semble s’offrir à lui ?
Avant le match face au FC Barcelone, Rafael Benitez souffrait déjà de la défiance générale.
Celle des supporters, des joueurs et certainement de celle de ses
dirigeants, étrangement muets alors que le navire tanguait déjà depuis
plusieurs semaines. En cause, les prestations du Real Madrid, trop
ternes offensivement pour tous les observateurs. Malgré des
circonstances atténuantes, comme les blessures et affaires
extra-sportives des cadres, le technicien espagnol,
débarqué dans la capitale en lieu et place du regretté Carlo Ancelotti,
n’a pas su renverser l’opinion publique dressée presque unanimement
contre lui.
Samedi, la cinglante défaite 4-0 face au Barça,
alors que l’équipe s’était présentée dans une configuration plus
offensive qu’à l’accoutumée, n’a évidemment pas arrangé les choses.
Les-a-t-elle rendues rédhibitoires ? La question se pose en Espagne, où
son remplacement sans délai semble appelé de tous les vœux. Si rien
d’officiel n’indique encore que l’ancien entraîneur du Napoli prépare
ses valises, la rumeur Zinédine Zidane prend de l’ampleur.
Déjà évoqué pour succéder à Carlo Ancelotti, le champion du monde
possède une cote d’amour non négligeable à la fois auprès des socios
ainsi que dans les plus hautes strates de l’organigramme madrilène. Quoi
qu’il en soit, le Français, actuel entraîneur du Castilla (l’équipe
réserve du Real Madrid, ndlr) est tout indiqué en cas de départ de
Rafael Benitez.
Est-il légitime ?
Oui – Outre
les pointures mondiales qui circulent sur un marché très fermé (un
retour de José Mourinho est improbable, celui de Carlo Ancelotti
impensable, l’arrivée de Guardiola inimaginable), Zinédine Zidane
semble bien être le plus à-même, alors qu’il n’a pour le moment aucune
référence, de piloter l’avion de chasse. Tout juste diplômé, à peine
aguerri aux batailles de la troisième division espagnole, le Français a
néanmoins son passé de joueur pour sublimer une carte de visite que
personne n’oserait jeter. Pas même Cristiano Ronaldo, star incontestée
de la maison merengue qui apparaît de moins en moins concerné par
l’intérêt collectif. Outre son Ballon d’Or et sa reprise victorieuse en
finale de la Ligue des champions 2002, « Zizou » a laissé un autre
souvenir dans la tête des supporters : celui d’un adjoint concerné, appliqué, au relationnel impeccable avec le vestiaire.
Lors de la saison 2013/2014, laquelle restera à jamais comme celle de
l’historique decima, Zidane s’est en effet affiché comme le parfait
relai de Carlo Ancelotti à tel point qu’une grande faction des socios
souhaitait le voir succéder à l’Italien. Autant d’éléments qui jouent
donc en sa faveur au moment de sauter le pas.
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